Le premier bivouac est installé rapidement, en tente dans un petit bois. Le ciel est dégagé et plein d’étoiles. Pour autant, la nuit ne sera pas très froide, autour de 0°c. Bien équipé, cela reste très confortable. Le lendemain, le vent se lève et m’invite à vite lever le camp. Je marche sur les crêtes vers Metabief et sa petite station de ski. A un belvedere, je suis ébloui par le Lac Leman. Le soleil levant se reflète dessus, le faisant apparaître orange étincelant, presque en feu. Avec tout l’arc alpin derrière, le spectacle est grandiose !
La marche continue par des bois enneigés puis un lac gelé et enfin la petite station. Sommet du Morond, petite pause le temps d’ajouter une doudoune sous la goretex. La tempête arrive.
Je redescend par des pistes de skis puis de raquettes. De temps en temps, la GTJ (Grande Traversée du Jura). Un prochain objectif ? Quelques barbelés à enjamber puis j’arrive au milieux de pistes de ski fantôme. La pluie commence à arriver. Je remonte vers le Mont D’or. Sur les crêtes, le brouillard est tombé et m’oblige à m’orienter au GPS. Il commence à neiger, je me dirige vers le chalet du Club alpin Suisse. Il est fermé mais un auvent à l’arrière me permet de déjeuner en regardant la neige forcir. J’allume le rechaud pour profiter d’un thé. La neige tombe à l’horizontale. Quand le vent se calme, j’en profite pour rebasculer côté suisse, rejoindre une petite cabane croisée à la montée la veille. Au passage, un petit chamois qui s’enfuit. La cabane? Un simple abri en bois de 2m par 2m mais judicieusement équipé d’une table, d’une chaise et d’un poêle à bois. Juste ce qu’il faut.
J’y passe la fin d’après midi dans une douce chaleur bienvenue! Fin d’après midi puis le diner et même la nuit. On est si bien dans cette cabane.
Départ lendemain à la frontale. Choc inverse, se retrouver en tenue de montagne dans un TGV, l’odeur du feu de bois collée à la peau!